Ces lettres aimées se figent dans la toile.
Vie et avatar se fondent dans mon appareil.
Cette illusion de présence qui s’étend à l’infini
M’accompagne à chaque instant
Je conduis avec le vecteur de mes espoirs à mes côtés
Je regarde la route, je ne peux retenir mes yeux de s’y poser
Je cherche dans l’heure que j’y vois
Un moment de douleur, un moment de couleur
Des bêtises anodines qui ont le pouvoir de m’extraire de l’ennui
Celui qui nous accompagne tandis que nous avançons ensemble
Vers notre même destinée.
A l’instant d’une vibration,
Je deviens le centre du monde
Pourtant, cette fois, le son est plus lourd
Plus grave, j’ai l’impression d’être à l’aube d’un événement sacré
Il se révèle avec l’énergie qu’on lui connait.
Il devient l’intrusion qui m’enlève de mes états d’âme.
J’accélère pour fuir, je ralentis pour y penser
J’accélère pour fuir, je ralentis pour y penser
J’accélère pour fuir, Je me gare enfin le long d’une rive
Il pleut. Mes mains entourent le téléphone
Et tendent à ne faire plus qu’un avec lui.
Mon cœur n’a plus la force de voir les coulisses de ce bruit
J’appréhende la réponse, les conséquences de mon existence
A l’instant d’une vibration,
Je deviens le centre du monde.